C’est un sujet contrariant pour de nombreux parents : l’alimentation complémentaire.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles un bébé a besoin d’être nourri. Par exemple, pour certaines mères, l’allaitement est douloureux ou la prise de médicaments est nécessaire. D’autres décident de ne pas allaiter à court terme ou en général. De même, dès qu’un bébé a des difficultés à prendre du poids, il est conseillé aux parents de lui donner du lait de remplacement supplémentaire.
Et même si la santé et le développement du bébé sont primordiaux pour les parents, vous entendrez sans cesse un “Je dois compléter” sur un ton agacé. Notre experte en allaitement, Sandra, rencontre régulièrement des parents qui souhaitent nourrir leur bébé entièrement au sein. La grande question qui se pose alors est la suivante : “Nourrir une fois, nourrir toujours ?”. Elle nous explique.
Chaque goutte de lait maternel compte
La pression sociale sur le sujet de la nutrition des enfants est énorme, il ne faut pas l’oublier. Toute mère est exposée à cette pression si elle n’allaite pas ou ne donne pas le biberon. Et c’est exactement pour cela que je dis clairement : S’il vous plaît, chères mères, ne vous laissez pas déstabiliser ! Si vous combinez le lait maternel avec le biberon pendant un certain temps, ce n’est pas le début de la fin. En fait, chaque goutte de lait maternel compte et est saine pour le bébé. En effet, le lait maternel contient les propres anticorps de l’organisme – même si le lait maternel n’est pas encore suffisant pour un allaitement complet.
Dans la plupart des cas, lorsque les parents viennent me voir tôt, les chances d’augmenter la production de lait et d’allaiter complètement le bébé sont très bonnes. Je recommande toujours que le passage à l’alimentation complémentaire soit mûrement réfléchi et discuté en détail avec la sage-femme. Idéalement, vous pouvez même prendre contact avec une consultante en lactation. Elle vous accompagnera, vous discuterez ensemble de la gestion de l’allaitement et vous observerez combien de fois le bébé boit en 24 heures.
Plus de lait grâce à la nutrition
Pour augmenter la production de lait, il est souvent utile d’allaiter le bébé plus fréquemment, en veillant à ce qu’il boive efficacement. Observez également les positions d’allaitement et la façon dont le bébé se couche. Une consultante en allaitement et en lactation pourra certainement vous donner un ou deux conseils précieux. Également en matière de nutrition. Elle sait quels aliments sont de bonnes sources d’énergie, lesquels favorisent la production de lait et quelles boissons sont recommandées. Les thés d’allaitement, par exemple, peuvent apporter un soutien, mais ils ne sont pas tous efficaces.
Au-delà, cependant, il est particulièrement important que la mère reçoive de l’aide et du soulagement. Cela lui permettra de trouver le temps de stimuler le sein avec un tire-lait et d’augmenter la production de lait.
Alimentation complémentaire avec tasse, pipette et compagnie.
Si le développement du poids est la raison d’une alimentation complémentaire, les parents et le consultant en lactation discutent ensemble des possibilités d’une alimentation complémentaire. Ça ne doit pas toujours être la bouteille. On peut également utiliser des mangeoires à doigt, des mangeoires à tasse (par exemple Softcup), des seringues, des pipettes, des cuillères à café ou un kit d’allaitement. Si l’on décide d’utiliser un biberon, il est préférable d’opter pour une tétine à orifice unique afin que le bébé doive faire un effort.
Mais quand est-ce que je me nourris vraiment ? C’est une bonne question, mais qui doit être tranchée au cas par cas. Fondamentalement, vous devez allaiter beaucoup et régulièrement. De préférence toujours avec les deux seins et, si nécessaire, plusieurs fois pour stimuler le sein. De cette façon, le bébé reçoit un maximum de lait maternel. Après l’allaitement, le bébé peut être nourri à nouveau ou davantage. Pour que cela soit le plus naturel possible, il est préférable de donner de petites quantités plus souvent que de gros repas deux fois par jour. Un bébé allaité est habitué à de nombreux petits repas. L’allaitement doit être pratiqué dix à douze fois si la prise de poids du bébé est faible. Par la suite, la fréquence de l’allaitement peut être adaptée en fonction des besoins de chacun. Tout est permis et normal et varie entre six et 18 fois par jour.
Homéopathie et médicaments
Si tous ces efforts ne suffisent pas à relancer la production de lait, le consultant en lactation vous conseillera un soutien homéopathique ou médicamenteux. Par exemple, si la mère a un faible taux de prolactine, la dompéridone peut être utilisée. Toutefois, ce médicament n’est disponible que sur ordonnance. En fait, les problèmes de production de lait peuvent toujours avoir des causes médicales. Les débris placentaires et les troubles thyroïdiens, par exemple, peuvent être à l’origine de ce problème.
Cependant, un point très important et en fait aussi le plus difficile pour augmenter la production laitière est et reste la relaxation ! Et cela ne se fait pas en appuyant sur un bouton. La crainte concernant le bébé et son développement pondéral contribue naturellement à la tension de la mère. En outre, il y a la crainte de ne pas avoir assez de lait pour le bébé en général. Mais c’est précisément cette tension qui peut finir par bloquer le réflexe naturel de la montée de lait.